En France, la question de la drogue a été
abordée à partir de trois grands axes :
1. Il existe dans un premier temps un ensemble de travaux
qui, dans une perspective médicale, psychologique ou
sociologique, s’intéresse aux phénomènes
de consommation et aux dépendances induites par certaines
substances. Très présent en France, ce domaine
d’études réfléchit en termes de
prévention, de gestion des malades ou de toxicomanie.
2. Une deuxième approche, à partir de l’économie
et de l’analyse financière, mais s’appuyant
aussi sur l’analyse géostratégique, s’interroge
sur les flux, les circuits et les trafics, aussi bien des
produits finis que de l’argent. Ce genre de travaux
est également développé en Europe, où
des efforts sont menés pour contrôler ou éliminer
les flux illégaux.
3. Finalement, il existe de nombreuses recherches sur les
dynamiques régionales et locales de la production de
drogues, sur le passage des « cultures à usage
illicite » (ex : coca) vers les « drogues »
(ex : cocaïne), ainsi que sur les politiques qui visent
la destruction progressive ou immédiate de ces cultures,
et sur les implications sociales, politiques et environnementales
de ces politiques. Dans le panorama académique français,
ces travaux sont relativement peu connus.
Le Colloque International sur les cultures à
usage illicite se concentrera sur ce troisième
axe. Notre but est de faire connaître la situation de
la région andine en proposant des perspectives interdisciplinaires
qui tiennent compte des facteurs sociaux, historiques, politiques,
écologiques et économiques du problème.
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